Le désir d’enfants

Aujourd’hui non, demain peut-être…?

Les questions que l’on se pose sur le désir d’enfant

Ah, les enfants. Décider d’en avoir ou non est devenu un sujet quasi-tabou ! On navigue souvent entre les “Tu souhaites avoir d’enfants ? Mais, pourquoi ? Tu ne vois pas que le monde va mal ?” et les “Tu ne souhaites pas avoir d’enfants ? Mais, pourquoi ? Tu ne vois pas que c’est la seule façon de donner à ta vie un sens ?” D’un côté comme de l’autre, on nous donne l’impression de devoir argumenter notre désir, qui est personnel (ou de couple).

Si je te dis “fertilité”, tu penses à quoi ?

Rappelons rapidement qu’en symptothermie (le suivi de ses cycles en observant deux signes de fertilité: le fluide cervical et la température), parler de fertilité n’insinue pas que la femme ou le couple ait un désir de grossesse et d’enfants. En fait, la fertilité n’est pas uniquement un signe que nous pouvons concevoir mais elle est avant tout un reflet de notre santé générale.

Notre fertilité féminine est un pouvoir. Elle nous donne des indices sur notre bien-être : une fertilité au top veut dire que notre corps et notre mental se portent bien, alors que des soucis de fertilité (cycles irréguliers, absence complète de fluide cervical ou d’ovulation, par exemple) nous indiquent qu’il y a un qu’il y aurait des choses à modifier dans notre mode vie (certaines femmes observent une transformation radicale positive en changeant de travail !).

Attends un peu… si une meilleure fertilité est l’objectif, est-ce qu’on n’est pas quand même en train de dire qu’on cherche à tomber enceinte? Parler sans cesse de cette fertilité, le fluide cervical, “élixir de vie”, qui est signe de bonne santé peut rationnellement me donner la sensation qu’on m’oriente vers la conception.

C’est sûr qu’il est difficile de séparer la notion de fertilité et le désir d’enfant. Le terme est souvent utilisé dans le contexte d’une grossesse ou d’une famille avec beaucoup d’enfants, et est surtout appliqué à la femme. Dire qu’un homme est fertile donne une image de force et de virilité alors que dire qu’une femme est fertile fait immédiatement penser aux enfants.

Okay, alors il faut qu’on apprenne à nous donner le même pouvoir et la même liberté avec le terme “fertile” que l’on donne déjà aux hommes. Mais après, on fait quoi? Il faut bien prendre une décision un jour! Alors, bébé ou pas bébé ?

Les questions que tu peux te poser

Dans un cas comme dans l’autre

Voici une liste de questions que peuvent se poser beaucoup de femmes et de couples avant de décider s’ils veulent un enfant :

  • Est-ce que mon enfant sera heureux ?
  • Est-ce que je suis prête (ou prêt) à devenir parent ?
  • Est-ce que je suis prête à vivre une grossesse (ou à soutenir ma partenaire pendant la grossesse) ?
  • Est-ce que c’est le bon moment ?
  • Est-ce que j’ai peur de perdre ma liberté ?
  • Est-ce que je veux un enfant simplement parce que c’est ce qu’on attend de moi ?
  • Est-ce que je veux un enfant parce que c’est mon instinct de “reproduction de l’espèce” qui prend le contrôle? Si oui, est-ce que suivre cet instinct me rend faible ?

Et maintenant des questions que peuvent se poser les femmes par rapport à leur décision de ne pas avoir d’enfants :

  • Et si la raison pour laquelle je ne veux pas d’enfants était juste que c’est pas le bon moment? Et si je décide un jour que j’en veux, mais qu’il est trop tard (l’horloge biologique, on en parle souvent, mais on oublie que c’est une réalité) ? 
  • Pourquoi est-ce qu’il est tellement difficile pour les autres d’accepter mon choix ?
  • Est-ce que je ne devrais pas me stériliser vu que je sais ne pas vouloir d’enfants ?
  • Si je m’imagine avec quelqu’un qui a déjà des enfants, comment est-ce que je me sens ? Est-ce que cela me fait peur ? Me rassure ? Est-ce que mon choix de ne pas avoir d’enfant ne repose pas sur une peur de la grossesse plutôt que sur une peur d’être mère ?
  • Est-ce que me poser des questions veut dire que je ne suis pas sûre de ne pas vouloir d’enfants ?

“J’ai toujours su que je ne voulais pas d’enfants. J’ai souvent pensé à la stérilisation, mais ne suis pas fan des chirurgies. Et puis je me dis que la ménopause n’est plus si loin, je peux continuer comme je fais. Mon objectif est de prendre soin de moi et de mon époux, d’être libre de faire ce que l’on veut sans se sentir responsable pour d’autres. Et puis de toute façon je n’ai jamais vraiment aimé être entourée d’enfants, même petite !”

Christine

“J’ai toujours imaginé des enfants dans mon futur. Avoir du mal à en avoir ne fait qu’augmenter ce désir! Je comprends que pour certaines femmes dans ma situation ça peut être dur d’entendre des jeunes dire qu’elles ne veulent pas d’enfants, mais c’est leurs choix. Je ne vois pas en quoi les juger ou leur dire qu’elles vont changer d’avis aide qui que ce soit. Avoir un enfant n’est pas la même chose que se faire une frange, c’est normal de ne pas se presser !”

Elodie

“Pendant des années je disais ne pas vouloir d’enfants, ce qui faisait rire ma famille. “Toi ? Mais t’as toujours adoré les enfants. Et puis, t’as vu comment t’es avec ton neveu ?” Pourtant les hommes avec qui j’étais en couple étaient d’accord avec moi: pas d’enfants. Je n’étais pas sûre de vouloir me sacrifier pour le bien-être de mes enfants. Tout ça me paraissait très mauvais pour ma propre santé mentale et physique ! Mais maintenant je suis en couple avec quelqu’un avec qui je peux imaginer fonder une famille. On verra bien !

Anaïs

Finalement, est-ce que toute décision doit être définitive ? L’être humain évolue et s’adapte. Vouloir ou non des enfants peut évoluer aussi ! On n’est pas en train de dire qu’une femme est obligée de changer d’avis, mais elle peut passer par différentes étapes de vie.

C’est pour cela que l’on pense que connaître son cycle est un don. Il permet de repérer ses fenêtres de fertilité et se poser à chaque cycle la question : “bébé ou pas bébé?” 

Parce que pouvoir choisir fait partie de la liberté !

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