Mycoses vaginales et autres joyeux désagréments

On n’ose pas toujours en parler quand ça nous arrive… parce qu’honnêtement, c’est difficile d’en être fière, ou de ne pas en avoir honte ! Alors que vraiment, on en est aussi peu responsable que lorsqu’on a une migraine, ou un mal de dos. 

Et si c’est la première fois, on cherche furtivement sur internet des petites solutions d’appoint, ou des clés de compréhension, avant de s’adresser à notre gynécologue ou notre sage-femme en rentrant de vacances ! C’est pourquoi, on s’est dit qu’un petit article là-dessus, profiterait peut-être à certaines, maintenant, ou un jour, quand ça vous arrivera (même si on ne le souhaite à personne bien sûr 😜) !

La vulve et le vagin, un jardin qui prend soin de lui-même

La vulve (grandes et petites lèvres, clitoris et hymen) ainsi que le vagin ont été conçus pour être une zone de transition entre l’intérieur et l’extérieur. De la même façon que ta bouche assure le lien vers les voies respiratoires et digestives. 

Cela veut dire qu’il est habitué à rejeter sans cesse de potentiels agresseurs : bactéries, parasites, champignons et autres microbes. 

Comment assure-t-il cette mission ?

A l’aide d’une armée de “bonnes bactéries” appelées “FLORE VAGINALE”. Ces organismes invisibles travaillent dans le secret pour que :

  • tu n’aies pas une impression d’irritation permanente dès que tu marches ou que tu croises les jambes : ils permettent une lubrification naturelle des parois vaginales et de la vulve
  • tu n’aies pas de démangeaisons ou des pertes vaginales anormalement abondantes de couleur inhabituelle, dès que tu rencontres sur ton chemin un méchant champignon
  • tu ne sentes pas une odeur désagréable de poisson pourri quand tu vas aux toilettes (eh oui ! Difficile de passer à côté de certains déséquilibres !)
  • tu aies une bonne humidification pendant les relations sexuelles, et non une douloureuse impression de brûlure

Bon, et si l’un de ces symptômes t’ennuie actuellement…? 

C’est le signe que l’environnement habituel de ton espace intime n’est peut-être pas au top de sa forme… il a baissé la garde, et laissé agir des bactéries indésirables, et en plus, il n’a plus la force d’assurer ses missions de base !

Pourquoi ça t’arrive ?!

Pas de panique, c’est très fréquent, et beaucoup de femmes s’en plaignent au moins une fois dans leur vie ! Comme tout équilibre, il est fragile, et certains éléments peuvent contribuer à faire tomber le château de cartes. C’est d’ailleurs souvent un signe alertant sur des éléments plus larges de ton rythme de vie, qui ont été bouleversés. Par exemple : une grosse fatigue, un stress chronique, un changement dans ta routine d’hygiène intime, une 1ère épilation intégrale, un début d’activité sexuelle ou changement de partenaire, une grossesse ou les suites d’un accouchement, un choc émotionnel, un changement alimentaire assez marqué, une prise d’antibiotiques ou de corticoïdes pour X raisons…

Comment réagir pour rétablir l’équilibre ?

Tout d’abord, essaie d’identifier les différents facteurs qui auraient pu être à l’origine de cette situation, pour mieux repérer tes facteurs de vulnérabilité.

Ensuite, si tes symptômes sont modérés, tu peux peut-être réussir à arranger la situation sans médicament trop fort, ce qui est un plus, pour éviter d’attaquer davantage ta pauvre flore fatiguée 😏

Pour réensemencer ta flore : tu peux te munir de probiotiques. Ce sont des colonies de bonnes bactéries. Tu peux les prendre par voie vaginale, sous forme de capsule ou d’ovule (à mettre le soir au coucher pendant 4 à 7 jours) ET par voie orale (en gélules cette fois-ci), en cure quotidienne pendant un mois minimum. Des ovules d’argile verte, notre éternelle alliée anti-inflammatoire, (déposés au fond du vagin), peuvent faire des miracles pour absorber les impuretés.

Si la sécheresse est de la partie, tu peux également la traiter au moyen de supplémentation en huile d’onagre/bourrache ou huile d’onagre seule (les gélules peuvent se prendre par voie orale, ou se percer pour être mises dans le vagin).

Pour booster ton immunité de manière générale, du magnésium et de l’extrait de pépin de pamplemousse, en cure, peuvent également être très utiles.

Par ailleurs, évite tout sous-vêtement en synthétique, privilégie le coton, et des vêtements très peu serrés au niveau vulvaire. Les protèges-slips, même s’ils peuvent être tentants en cas de pertes, ne sont en réalité pas une bonne solution ! Enfin, une hygiène la plus simple possible, à l’eau, ou avec un savon à pH neutre adapté ; ne t’amuse pas à aller nettoyer l’intérieur de ton intimité, tu saperais tout le travail de ta flore convalescente…! 😉

Enfin, si les symptômes s’aggravent, ou deviennent chroniques, il est important de consulter, et de ne pas rester seule et désemparée : des sages-femmes, gynécologues, naturopathes, phytothérapeutes formés peuvent t’aider à trouver une solution durable !!

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