Le flux libre instinctif, et si tu testais ?

On t’en a déjà parlé sur le blog, et peut-être que cela t’a intriguée, si c’était la première fois, ou donné envie d’en savoir plus, ou même carrément, d’essayer ! Les ressources et témoignages sur le net commencent à devenir de plus en plus répandus, ce qui montre que ce n’est plus réservé à un petit groupe doté de capacités particulières, que tu n’aurais pas.  D’ailleurs, est-ce en travaillant ses capacités musculaires qu’on maîtrise le FLI ?

Ce que le FLI n’est pas…

Un concours de muscu du périnée ! On apprend pas la propreté à un enfant en lui faisant muscler ses sphincters quotidiennement, c’est-ce pas ? Dès le plus jeune âge, la première étape est de lui enlever sa couche. C’est indispensable pour que son cerveau perçoive qu’il y a un changement : en même temps, on lui pose régulièrement la question “as-tu envie de faire pipi ?” Au début évidemment, pour lui, ça ne veut rien dire “avoir envie de faire pipi”… donc il n’est pas capable d’aller au pot au bon moment. Il ne peut pas encore faire le lien entre ce qu’il ressent quand sa vessie est pleine, et le réflexe de penser à aller au toilette au bon moment, c’est-à-dire avant que son sphincter ne soit plus capable de se retenir. 

On s’imagine souvent que pendant nos menstruations, l’écoulement se fait en permanence… Parce que l’on nous a toujours habituées à mettre des protections en continu. Et que le FLI consisterait donc à contracter le périnée, autour du vagin, pour empêcher les écoulements d’avoir lieu. Eh bien, ce n’est pas du tout le cas !! En effet, je suis sûre que tu l’as déjà remarqué : le flux se fait de façon discontinue, et même, souvent lorsque tu vas aux toilettes pour faire pipi. 

Le principe du FLI est donc de repérer les sensations qui te préviennent que l’utérus est rempli, et que tes portes vont bientôt s’ouvrir pour le libérer. Ainsi, petit à petit, à force d’y prêter attention, tu peux devenir capable d’associer ces sensations avec le réflexe d’aller aux toilettes pour que les menstrues s’y écoulent directement.

Mais quelles sont ces portes ?!

Il y en a 3. Et à chacune, correspond à des sensations spécifiques, quand l’utérus est rempli. Elles sont faites pour fonctionner ensemble, de façon coordonnée.

  • Le col. On peut ressentir les contractions de l’utérus, avant ou pendant son ouverture
  • Le vagin. On peut ressentir une légère contraction du périnée lorsque l’utérus se remplit progressivement
  • La vulve. On peut devenir sensible à la coulée du sang le long du vagin et à l’entrée *.

” Pratiquer le FLI, c’est ré-apprendre quelque chose que notre corps connaît très bien, il n’y a rien à faire en fait ! Juste se rendre compte du tonus naturel de base de chacune des portes, qui se remet en place dès qu’on enlève les protections, voir la culotte (encore mieux pour que le cerveau sache qu’il n’y a plus aucune protection). “

Estelle Poscio (Live sur le FLI le 2/07/20)

Concrètement, comment faire ?

Pour commencer, tu l’as compris, il est indispensable de retirer toute protection : c’est la première étape pour que ton cerveau “change de mode”, et se rende plus disponible aux sensations qui t’habitent.

Pour cela, on te conseille de te lancer un jour où tu es tranquille, dans un environnement familier où tu peux te détendre, et ne pas craindre les éventuelles tâches.

L’utérus est comme un réservoir qui se remplit de sang. Lorsqu’il est plein, tu peux sentir une contraction utérine, puis le sang couler le long du vagin, lentement. Prévenue par la contraction, ou une sensation de pesanteur, ou de lourdeur dans le bas-ventre, tu vas aux toilettes, te détends, et les 3 portes s’ouvrent pour laisser couler le flux.

“Ce n’est pas moi qui apprend à mon corps, c’est mon corps qui m’apprend ! Mon corps sait faire le flux ! On a toutes été formatées à porter des couches. Si on nous avait rien donné, on serait capable de percevoir cela.

En fait, notre corps sait faire, il nous apprend. 

Estelle Poscio (Live sur le FLI le 2/07/20)

Au fur et à mesure que tu t’aventures dans ce nouveau monde, tu vas apprendre à repérer et décoder tes signes à toi, ceux qui t’indiquent que ton utérus est plein, et qu’il te faut le vider.

Quelques conseils

  • Sois patiente et bienveillante envers toi-même : la plupart des femmes qui se lancent mettent entre 6 mois et 1 an, avant d’être autonome avec le FLI, car tu ne peux t’entraîner que quelques jours par cycle seulement.
  • Si on est dans la maîtrise, ça ne marche pas, on n’aura pas l’occasion de se laisser enseigner par le corps : il y a donc une petite part de lâcher prise à assumer. Et si tu ne te sens pas prête, alors, ce n’est pas la peine de se forcer. Chaque chose en son temps 🙂
  • C’est souvent plus facile de commencer lorsque le flux est le plus abondant, car c’est là que les sensations sont les plus marquées, et donc plus faciles à repérer.
  • La nuit est aussi propice à réaliser que le cerveau “change de mode” dès qu’il n’y a plus de protection : en effet, tu vas probablement te réveiller beaucoup plus régulièrement que d’habitude, spontanément, au moment où tu dois aller libérer ton flux.

Si tu veux en savoir davantage sur le sujet, tu peux aller voir le Live d’Estelle Poscio sur le sujet. Estelle est une experte du périnée, qui a créé une plateforme de formations et coaching en ligne, entièrement dédiée au périnée, ainsi qu’une chaîne YouTube avec de supers vidéos en lien avec le périnée, la sexualité et la grossesse.

*Les menstrues ont une viscosité différente de celle de l’eau : concrètement, cela veut dire qu’elles mettent beaucoup plus de temps que l’eau pour couler, sur un même trajet. Donc, si le col s’ouvre pour libérer le flux, il peut te rester plusieurs minutes, avant qu’il n’atteigne la vulve.

2 commentaires sur “Le flux libre instinctif, et si tu testais ?

  1. Je trouve ce principe fascinant mais pour en avoir parlé avec plusieurs amies ayant déjà eu des enfants, on pense qu’il y a tout de même une limite au FLI : c’est possible pour une femme n’ayant pas eu d’enfants !

    1. Bonjour Clem, merci pour ton commentaire ! C’est intéressant de se poser la question pour des femmes ayant accouché. Pour ma part, j’ai eu plusieurs retours de femmes pratiquant le FLI sans difficultés et ayant déjà accouché une ou plusieurs fois… Comme le FLI ne se repose pas sur la contracture du périnée mais sur le ressenti, à priori, même un périnée plus “fatigué” ne devrait pas représenter un obstacle si les sensations sont toujours présentes. Ou bien, peut-être faut-il quelques cycles d’acclimatations post-accouchements pour reprendre contact avec des sensations un peu modifiées !

Les commentaires sont fermés.

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